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Les grands succès du XXe siècle

aujourd’hui, le Viandox.

Ces dernières décennies ont été marquées, en ce qui concerne le domaine de l’alimentation, par la vague déferlante Viandox. Nous avons tous été élevés dans le respect du goût et des saveurs qui furent suggérées à nos parents et aux parents des parents de nos parents avant eux, par une culture gastronomique commune héritée du règne du Viandox, incontestable depuis le début des années 20 (le Règne).

Les récents événements qui ont secoué la bourse de New York, celle de Tokyo ou encore celle de Six-Fours-Les-Plages, ne font que confirmer ce qui était déjà proche d’une certitude (avant), Viandox S.A. est actuellement le leader mondial de l’alimentation! Coca-Cola, Pepsi, Danone, Nestlé-plages, Mars, Marie, Pierre, Paul, Jean...et d’autres ont fait plus ou moins violemment l’expérience de la “technique” ou plutôt de la “méthode” Viandox: l’O.P.A; quand le rachat ne se présente pas comme une évolution logique du marché (Amora, par exemple a eu le malheur de jouer dans la cour des grands sur le créneau le plus porteur des activités Viandox: la sauce!). A l’origine de ce succés exemplaire du modèle capitaliste, la plus phénoménale invention culinaire de l’histoire de l’Humanité: la Sauce.

Au XII° siècle, en effet, les goûts et les habitudes des gens sont...simples! Pas de sauce, pas de frites, pas de crèmes glacées, pas de bras, pas de chocolat, les affamés de l’époque ne mangent que deux ou trois fois la semaine des viandasses et des poissonnasses cuisinées au poivre et au curry, épices fort appréciées à l’époque, que nos amis se procurent dans le lointain Orient aux délices subtiles et raffinés. Mais, dans les obscures monastères du nord de la France, de méticuleux moines liseurs préparent les potions qui soulagent les maux de leurs contemporains (et des nôtres): la bière! Celle-ci est fort appréciée dans les milieux moyenâgeux.

Franco, un dictateur de mauvais goût

Ce sont des moines trappistes particulièrement austères (et bourrés), qui, semble-t-il, découvrent le produit miracle, un soir ou les racines de chanvre viennent à manquer. Ils mélangent d’antiques et mystérieuses substances à la gelée qui servait au départ à délayer les “radicina” de la coquine plante aux vertus drolatiques. Comme ils préfèrent crever plutôt que d’apprendre à écrire grâce à leurs confrères dominicains (à partir du XIII° siècle), les sympathiques moines omettent de noter la formule du précieux composé. Celle-ci est évidemment perdue dans des circonstances peu glorieuses au cours du XV° siècle; comme un malheur n’arrive jamais seul, le mauvais goût en profite pour se refaire une jeunesse pour les 5 siècles suivants à l’occasion de la découverte de l’Amérique (une erreur que les espagnols ne pourront oublier que grâce à la loi Franco, qui impose l’utilisation du Viandox dans la Paella à la place du ketchup). La recette fantôme reste ainsi tranquillement perdue jusqu’à un beau matin de mai 1907 où le pasteur Jules Viandox la redécouvre par erreur. En effet, ce brave pasteur, que son sermon du dimanche matin avait provisoirement mais indéniablement épuisé, décide afin de se relaxer de s’adonner à son passe-temps favori...la cuisine! C’est une très bonne occasion puisqu’il reçoit justement dans sa grande demeure du sud de la Virginie son grand ami, le père Obut. Les compères s’adonnent tranquillement à la pratique illégale de la pétanque à la méthode berlinoise quand le bon pasteur s’écrie, dépité: “mon rôti!”. Le pauvre homme d’église avait oublié de retirer celui-ci du four, absorbé qu’il était par la teneur dramatique (15% drames, 2% sueur, 30% soleil, 60% ridicule) du jeu. La sauce arrosée au jus de viande de la bête cuite (et non pas murge) avait brûlé! Associée aux ingrédients judicieusement ajoutés par le pasteur lui-même et que nous tairons afin d’éviter un coûteux procès à ce jeune journal, elle avait donné naissance à une curieuse substance qui allait devenir le Viandox que nous connaissons...

Gilles


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